Les ventes aux enchères projettent depuis la nuit des temps une image élitiste. Cela n’empêche qu’elles sont en constante progression. Mais pour réaliser une bonne affaire, les précautions sont de rigueur. On recommande toujours aux acquéreurs potentiels d’examiner sous toutes les coutures les différents lots de bis mis en vente. Ce droit de regard ne peut pour autant pas être considéré comme un droit acquis. Cela dépend, au demeurant, des maisons de vente. Mais la plupart d’entre elles le permettent.

La finalité du droit d’examiner les lots

Le fait d’examiner sous toutes les coutures les lots apporte une garantie supplémentaire pour la sécurité de l’achat. C’est ce qui différencie d’ailleurs les enchères publiques de ce que l’on appelle les ventes aux plus offrants. Les ventes aux enchères sont soumises à une réglementation légale. « Les commissaires-priseurs engagent leur responsabilité lorsqu’ils rédigent la désignation d’un lot. Un recours pour non-conformité de l’article avec l’annonce qui en est faite est dès lors possible. », explique Laurent Martin, commissaire-priseur à l’Hôtel des ventes Martin-Bailly et associés, à Metz. Ce « recours pour non-conformité » a peu de chances d’aboutir lors de simples transactions de courtage sur des sites comme eBay.

Examen de visu ou sur photographies ?

C’est toujours mieux, dit-on, de voir de ses propres yeux les lots mis en vente. Si la majorité des acquéreurs font le déplacement pour un examen de visu, ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas confiance en l’intégrité des commisseurs-priseurs. De manière générale, les enchères publiques projettent chez les acquéreurs une certaine assurance dans la sécurité des transactions. Ceci étant, depuis ces dernières années, la qualité des photographies sur les catalogues ou les pages web a substantiellement été améliorée. Cela vous permet dès lors d’éviter de vous déplacer. Qui plus est, vous pouvez toujours contacter le commisseur-priseur pour obtenir des informations supplémentaires.

Les avantages propres à l’examen de visu

Selon les maisons de vente, la visite la veille et le matin de la vente. C’est ce que fait par exemple l’hôtel Drouot. Mais la plupart des OVV (opérateurs de ventes volontaires) invitent le public à effectuer la visite plusieurs jours à l’avance. Examiner les lots de visu, c’est les examiner sous toutes les coutures. Qui plus est, les acquéreurs potentiels ne se contentent pas de regarder les objets d’art, les meubles ou les bijoux mis en vente. Ils ont droit à des renseignements supplémentaires de première main. Il s’agit des explications du commissaire-priseur qui doit toujours être présent le jour de la visite. La plupart des maisons de ventes convient également des experts. L’idée est de fournir au public des éclaircissements sur la valeur des différents biens, en particulier les objets de collection comme les œuvres d’art.

L’examen (visuel ou pas) n’annule pas le droit de « recours pour non-conformité »

Les mentions dites évidentes doivent impérativement figurer dans le catalogue. La fourchette des estimations doit aussi être portée à la connaissance du public, sans oublier la description physique du bien en vente. La moindre omission expose le commissaire-priseur au « recours pour non-conformité ». Même si celui-ci argue souvent que l’adjudicataire a pu librement et visuellement examiner le ou les objets, la jurisprudence ne va pas dans ce sens.

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